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UN Jobs: CONSULTANT(E) POUR EVALUATION D ’IMPACT (EST CAMEROUN) – Cameroon

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UN Jobs: CONSULTANT(E) POUR EVALUATION D ’IMPACT (EST CAMEROUN) – Cameroon

Cameroon

CONSULTANT(E) POUR EVALUATION D ’IMPACT (EST CAMEROUN)

REF : CAF01/0001 /2023

Introduction et contexte

Selon le HCR, en avril 2023, le Cameroun accueille 479 533 réfugiés, dont 73% sont originaires de la République centrafricaine (RCA). De nombreux réfugiés centrafricains ont fui vers le Cameroun en 2014 et y ont résidé pendant près d’une décennie, mais plus récemment, le HCR a enregistré 24 610 nouvelles arrivées en provenance du pays à la suite de la crise post-électorale de 2021. 200 914 réfugiés résident actuellement dans la région de l’Est, 77 740 dans la région de l’Adamaoua et 50 576 dans la région du Nord du Cameroun, soit un total de 329 230 réfugiés accueillis à la frontière avec la République centrafricaine. Parmi eux, 52% sont des femmes et 153 000 sont des enfants en âge scolaire. 46% des adultes sont sans instruction et 47% de ces réfugiés n’ont pas d’activité professionnelle. 67% vivent en dehors des camps et des sites du HCR, principalement dans des villages locaux, se mêlant aux populations locales d’accueil. En septembre 2020, 78 % des réfugiés ont déclaré ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins et 92 % ont déclaré ne pas avoir assez à manger.

L’afflux de nouveaux réfugiés centrafricains et les conséquences socio-économiques de la pandémie en 2020 ont accru les vulnérabilités préexistantes. Alors que la plupart des réfugiés sont installés dans les zones rurales, un nombre croissant de jeunes partent “tenter leur chance” dans les zones urbaines. Ces difficultés doivent être replacées dans un contexte sociétal plus large (ICG, 2020). Depuis la transition démographique des années 1990, le taux de croissance annuel de la population camerounaise est estimé à 2,1% (MINEDUB, 2015). En conséquence, les jeunes (15-35 ans) représentent aujourd’hui plus de la moitié de la population, avec des attentes élevées en termes de formation et d’accès à l’emploi. Cette proportion est encore plus élevée chez les réfugiés (65%). Les statistiques camerounaises de l’emploi montrent un taux de chômage plus élevé chez les jeunes, de l’ordre de 8,9%, que dans la population générale, qui s’élève à 5,7% (MINJEC, 2015). En milieu rural, huit jeunes sur dix sont sous-employés (contre six sur dix en milieu urbain). La plupart des jeunes (92%) sont employés dans le secteur Informel (MINFOP, OIEau, PNUD, 2015). Au niveau local, ces difficultés socio-économiques favorisent les tensions et le ressentiment parmi les jeunes populations hôtes et réfugiées en augmentant la concurrence pour l’accès aux ressources, aux services et aux opportunités socio-économiques.

C’est dans ce contexte que le JRS a développé et soumis un projet de soutien à l’intégration et à l’autonomisation des réfugiés et des hôtes de la côte Est du Cameroun aux bailleurs de fonds du BPRM en 2018. L’itération actuelle de ce programme a commencé en septembre 2021 et durera 3 ans, se terminant en août 2024. Chaque année de la subvention triennale actuelle a été financée à hauteur de 1,5 million de dollars, mais en raison de coupes budgétaires, la troisième année a été réduite à 1,275 million de dollars pour un budget total de 4,275 millions de dollars. L’essentiel du projet est axé sur le secteur des moyens de subsistance, avec des formations professionnelles de contenu et de durée variables, ainsi qu’un appui à l’insertion socioprofessionnelle. Cependant, une partie de l’activité relève également du secteur de l’éducation, notamment l’alphabétisation fonctionnelle et l’enseignement accéléré. Par ailleurs, le secteur de la santé mentale et du soutien psychosocial est transversal à l’ensemble du projet. Le projet couvre deux régions, l’Est et l’Adamaoua, et deux axes d’intervention : l’axe Bertoua-Garoua Boulai-Meiganga-Ngaoundéré, plus urbain et commercial, qui concentre un grand nombre de réfugiés, et l’axe Batouri-Kette (département de La Kadey), plus rural et confronté au défi de l’orpaillage traditionnel. Chaque axe dispose d’un paquet d’activités différent, adapté à la diversité des contextes et des besoins identifiés.

Il est important de rappeler qu’avant cette subvention triennale actuelle, le JRS a été présent dans cette zone d’intervention à la recherche de solutions durables à la crise centrafricaine. En effet, l’intervention du JRS a commencé au début de l’année 2018 et suite à plusieurs financements privés qui ont permis de lancer des activités de subsistance, le JRS a obtenu un premier financement pluriannuel de 4,5 millions de dollars du BPRM allant de septembre 2018 à août 2021. Ce financement multisectoriel concerne la protection de l’enfance (centre préscolaire communautaire) et la formation professionnelle certifiée, ainsi que la cohésion sociale comme axe transversal. Ce projet et les autres financements constituent un précédent important à prendre en compte pour une bonne analyse du travail du JRS dans cette zone d’intervention.

Actuellement, le JRS finalise la mise en œuvre de la deuxième année de financement du BPRM pour le projet “Résilience communautaire et moyens de subsistance durables pour les réfugiés centrafricains et la population hôte au Cameroun (régions de l’Est et de l’Adamawa)”. A l’approche de la fin du financement et de l’opportunité de développer de nouvelles propositions pour le BPRM ou d’autres donateurs, ainsi que le plaidoyer pour cette crise prolongée, le JRS cherche à effectuer une évaluation externe de “l’impact de l’intervention du JRS sur les moyens de subsistance dans la région de l’Est du Cameroun de 2018 à aujourd’hui”.

Objectif de l’évaluation

Objectif général : cette évaluation mesurera et analysera l’impact de l’intervention du JRS depuis 2018 dans l’Est du Cameroun pour l’intégration socio-économique et l’autonomisation des personnes soutenues.

Objectifs spécifiques :

  • Évaluer les participants soutenus par le JRS dans le secteur des moyens de subsistance dans la région depuis 2018 afin de déterminer quels participants sont toujours actifs dans les activités socio-économiques et quels participants ne sont plus actifs. Le JRS dispose déjà de quelques données de base qui seraient utiles pour démarrer le processus d’évaluation.
  • Identifier et analyser les principaux facteurs qui ont conduit certaines personnes à cesser leur activité socio-économique.
  • Identifier et analyser les principaux facteurs qui ont permis à certaines personnes de rester actives.
  • Analyser les activités des personnes encore actives, afin de déterminer le montant des revenus qu’elles génèrent et si cela rend le chef d’entreprise économiquement indépendant ou non. L’idée est d’évaluer les lieux, les secteurs, les groupes de population, le sexe ou l’âge qui donnent les meilleurs résultats et ont le plus d’impact.
  • Déterminer dans quelle mesure le soutien et l’accompagnement fournis par le JRS et ses bailleurs de fonds ont contribué à des résultats positifs ou potentiellement négatifs pour les participants.
  • Identifier les activités qui ont eu l’impact le plus positif sur la vie des participants.
  • Identifier les activités qui n’ont pas eu ou qui ont eu le moins d’impact sur la vie des participants.
  • Recueillir les suggestions et les recommandations des différents acteurs (organisations et agences humanitaires, institutions et représentants du gouvernement, participants aux activités, acteurs du marché) dans les zones ciblées concernant l’intervention menée par le JRS et la manière d’orienter la poursuite de l’intervention du JRS dans la région.
  • Formuler des recommandations sur la question de savoir si les objectifs stratégiques initiaux (impact souhaité) de l’intervention ont été atteints ou non, et si tel n’est pas le cas, en expliquer les raisons.
  • Formuler des recommandations pour renforcer l’efficacité et l’impact des interventions du JRS dans ce secteur.
  • Indiquer si la poursuite est souhaitable et, dans l’affirmative, sous quelle forme.

Questions auxquelles l’évaluation doit répondre.

Lors de l’évaluation, le consultant doit tenir compte des critères d’évaluation suivants : pertinence, efficacité, efficience, impact et durabilité. Le tableau suivant comprend une description/explication de chaque critère avec des exemples de questions.

Pertinence :

  • Dans quelle mesure l’intervention est-elle adaptée aux besoins/priorités des groupes cibles ?
  • Les approches d’intervention sont-elles appropriées pour promouvoir l’autonomisation des groupes cibles dans ce contexte ?
  • Ce type de stratégie d’intervention est-il pertinent dans le contexte actuel de la région ? Le JRS devrait-il continuer à mettre en œuvre des activités similaires ?

Efficacité/Efficience :

  • Le JRS était-il efficace – les procédures du JRS étaient-ils adaptés pour fournir service de qualité dans les délais impartis ?
  • Quelle est la relation coût/impact ? Les coûts du projet sont-ils proportionnés aux résultats obtenus ?
  • Y a-t-il eu des problèmes de mise en œuvre et, le cas échéant, ont-ils été résolus en temps utile ou comment le JRS aurait-il pu faire mieux ?
  • Quels ont été les principaux facteurs influençant l’impact positif ou l’absence d’impact de l’intervention ? Quelle est la relation entre les effets observés et les ressources utilisées ?
  • Quels sont les secteurs d’activité qui ont contribué de manière particulièrement significative à l’impact positif de l’intervention ? Lesquels ne l’ont pas fait ?
  • Puisque le suivi (accompagnement rapproché) des cohortes de formation professionnelle après l’intervention initiale a été l’une des principales activités menées par le JRS pour soutenir les personnes ciblées, quelle a été l’efficacité de ce suivi pour obtenir un impact à long terme ?

Effets :

  • Dans quelle mesure l’objectif d’autonomisation a-t-il été atteint ? Combien de personnes ont été touchées par l’intervention ?
  • Quels ont été les principaux facteurs influençant l’impact positif ou l’absence d’impact de l’intervention ? Quelle est la relation entre les effets observés et les ressources utilisées ?
  • Quels sont les secteurs d’activité qui ont contribué de manière particulièrement significative à l’impact positif de l’intervention ? Lesquels ne l’ont pas fait ?
  • Qu’est-ce qui a changé exactement pour les personnes desservies grâce au soutien du JRS ? (Augmentation des biens ? Augmentation des revenus ? Meilleure alimentation ? Amélioration du mode de vie ? Autre ?)
  • Quels autres facteurs ont contribué à ces changements, et dans quelle mesure ces changements peuvent-ils être attribués aux activités du JRS ?

Durabilité :

  • Dans quelle mesure les personnes que nous aidons sont-elles susceptibles de prendre leur vie en main à moyen et à long terme ?
  • Les personnes accompagnées ont-elles eu besoin d’une aide humanitaire supplémentaire après l’intervention ?
  • Les personnes accompagnées ont-ils les compétences, les ressources et le soutien nécessaires pour maintenir les résultats obtenus ?

Méthodologie du processus d’évaluation

Etape 1 : rédaction des termes de référence de l’évaluation externe par l’équipe du programme JRS Cameroun avec l’appui de l’équipe de spécialistes Livelihoods du Bureau International du JRS, les équipes de terrain du JRS Cameroun, l’équipe du programme JRS USA et l’équipe du programme SD Bertoua de l’UNHCR Cameroun.

Étape 2 : sélection du consultant externe. Le consultant est invité à soumettre une proposition technique pour l’évaluation externe, ainsi qu’une proposition financière.

Étape 3 : Avant le travail sur le terrain, le consultant prépare et examine les documents, prépare les guides d’entretien, évalue les analyses et les données techniques disponibles et prépare ou met en œuvre des enquêtes quantitatives.

Étape 4 : Pendant le travail sur le terrain, avec le soutien de l’équipe du JRS, le consultant organisera un atelier de lancement/une session de formation, un examen des documents, une observation des participants, des enquêtes quantitatives, des entretiens qualitatifs (ouverts, semi-structurés), des discussions de groupe, des méthodes participatives, une analyse du contexte, des entretiens avec des personnes clés, etc.

Etape 5 : Première version du rapport d’évaluation et session de débriefing par le consultant avec l’équipe du programme JRS Cameroun, l’équipe de spécialistes des moyens de subsistance du bureau international du JRS, les équipes de terrain du JRS Cameroun, l’équipe du programme JRS USA, l’équipe du programme SD Bertoua du HCR Cameroun pour la triangulation/validation des données collectées, la discussion critique des résultats et l’élaboration de recommandations.

Etape 6: Rapport final d’évaluation en français et en anglais. Le consultant soumet la dernière version du rapport à l’équipe du JRS pour révision. Une fois la dernière version validée, le consultant organise une session de feedback. En outre, cette session devrait servir à lancer le processus de réflexion sur les résultats de l’évaluation, et donc à tirer les leçons de l’évaluation.

Organisation de l’évaluation

L’évaluation sera menée par un consultant ou un cabinet indépendant.

Le consultant sera responsable de tous les aspects pratiques de la mission (constitution de l’équipe de travail, conception des outils, etc.)

Tous les frais liés à cette mission d’évaluation (frais de mission, indemnités journalières, transport, hébergement, )…etc. seront pris en charge par JRS, les fonds seront remis au consultant qui ensuite devra organiser l’activité.

L’atelier de présentation des résultats aura lieu après consultation de l’équipe JRS.

Chronogramme de l’évaluation

La durée totale prévue pour cette évaluation est de 12 semaines à partir de la contractualisation du consultant.

Profil du consultant

Cette évaluation sera confiée à un consultant (individu, groupe d’individus ou cabinet). Le consultant devra justifier d’une expérience similaire de réalisation d’évaluation individuellement ou en équipe.

Compétences obligatoires

  • Expérience avérée dans le domaine des moyens de subsistances ;
  • Expérience dans la conduite d’évaluation d’impact et la collecte de données ;
  • Bonne connaissance des techniques d’analyse des données quantitatives et qualitatives sur un logiciel d’analyse et de traitement de données ;
  • Application de l’approche genre dans les évaluations ;
  • Bonnes capacités rédactionnelles et de synthèse ;
  • Maîtrise du français et de l’anglais ;
  • Connaissance en matière de sécurité ;
  • Connaissance de la région (Est et Adamaoua du Cameroun).

Rapport d’évaluation

La rédaction et la traduction du rapport sont à la charge du consultant.

Le rapport d’évaluation comprend entre 25 et 40 pages (hors annexes).

Un document décrivant les conditions de rédaction du rapport d’évaluation sera communiqué au consultant sélectionné.

Le rapport doit être soumis en anglais et en français.

Proposition administrative, technique et financière

Les candidats intéressés par cette consultation devront préparer une proposition qui présentera les éléments suivants :

  • Une note de compréhension des Termes de Référence ainsi que les enjeux de l’évaluation ;
  • La méthodologie de l’évaluation ;
  • Un calendrier pour la réalisation de l’évaluation ;
  • Un budget détaillé ;
  • CV du consultant principal et ceux des autres membres de l’équipe de travail (avec références professionnelles)
  • Des justificatifs des expériences précédentes similaires (attestation de service rendu, contrat de consultation ou de travail…).

NB : JRS applique le principe de tolérance zéro vis-à-vis de tout comportement indésirable, notamment le harcèlement, l’exploitation et les abus sexuels, la fraude et la corruption.

How to apply

Les dossiers complets de candidatures doivent être soumis au plus tard le 05 Novembre 2023 aux adresses elena.gonzalez@jrs.net , diana.elong@jrs.net avec en copie serge.batoum@jrs.net. Elles doivent être transmises avec en objet :

MANIFESTATION D’INTERET AU JRS POUR LE RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT POUR ETUDE D’IMPACT LIVELIHOODS.

Cependant, vu l’urgence, le JRS se réserve le droit de suspendre la réception des dossiers avant cette date s’il estime que plusieurs candidats ayant postulé ont le profil recherché.

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