English Version
La Constitution du Cameroun est légalement la loi suprême du pays. La Constitution du Cameroun a généralement un préambule et environ 13 parties qui divisent le document.
Le préambule décrit les droits inhérents à chaque citoyen camerounais et le reste du corps du document définit les symboles nationaux, la structure du gouvernement et ses fonctions, la procédure légale par laquelle la Constitution peut être modifiée, l’organe chargé de cette ainsi que les modalités d’application de la Constitution.
[WP-Coder id=”17″]
Un bref historique de la Constitution Camerounaise
La première des Constitutions du Cameroun a vu le jour lors de l’indépendance du pays en 1960 vis-à-vis de la France. Cette première constitution est venue dans la vague des indépendances des États africains et a donc été rédigée à la hâte pour répondre à l’humeur de la saison. Il a été principalement dicté par les Français et à peine par les indigènes du Cameroun.
La prochaine Constitution que le Cameroun a connue était celle qui a été élaborée avec l’avènement du British Southern Cameroons. C’était une partie du Cameroun qui était administrée par les Nations Unies par l’intermédiaire des Britanniques. Le Southern Cameroons britannique a rejoint la République du Cameroun en 1961 après avoir manifesté sa volonté par un référendum. Les délégués camerounais se sont réunis et ont élaboré une nouvelle Constitution qui a fait du Cameroun une fédération de deux États dirigés par un seul président.
Plus tard en 1972, le premier président du Cameroun, qui est toujours en fonction, Ahmadou Ahidjo, a imposé de nouveaux changements à la constitution existante. Ces changements ont aboli le système fédéral, transformé et nommé l’État en le nommant la République unitaire du Cameroun. Cette Constitution a également accordé au président de plus grands pouvoirs.
Après avoir été transféré des pouvoirs présidentiels par Ahmadou Ahidjo, le nouveau président camerounais, Paul Biya a révisé la Constitution camerounaise en 1984. Cette révision a changé le pays a donné un nouveau nom, République du Cameroun, a retracé les lignes existantes des provinces, et a changé la ligne de succession à la présidence.
La prochaine révision de la constitution camerounaise est intervenue en 1996 en réponse à la pression de la population anglophone marginalisée qui demandait la renaissance du système fédéral. Cette Constitution de 1996 a renommé les provinces en régions, a établi une deuxième et haute chambre législative, le Sénat, outre l’Assemblée nationale, a créé le Conseil constitutionnel et a ajouté d’autres esthétiques.
[WP-Coder id=”17″]
Un regard sur la structure de la Constitution Camerounaise
Le préambule
La Constitution camerounaise commence par un préambule qui constate dans l’unité la diversité linguistique et culturelle du peuple camerounais. Le préambule promet que les ressources naturelles du Cameroun seront utilisées pour améliorer la vie du peuple camerounais. Le préambule dit que le peuple camerounais adhérera aux principes consacrés par la Charte des Nations Unies. Le reste du préambule fait écho aux droits de l’homme énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Charte des Nations Unies et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. De l’ensemble de la Constitution camerounaise, seul le préambule n’a pas été touché par les nombreuses modifications apportées au document depuis 1960.
Première partie (articles 1 à 4)
La première partie de la Constitution camerounaise désigne le pays comme la “République du Cameroun” et définit d’autres figures nationales comme les armoiries, la devise, le drapeau, l’hymne et le sceau. Il qualifie le pays d'”État unitaire décentralisé”. Il cimente l’anglais et le français comme langues officielles du pays et la capitale du pays est à Yaoundé. La souveraineté est dévolue aux mains du peuple qui l’exerce en choisissant le gouvernement directement ou indirectement au suffrage universel via le système du scrutin secret. Les partis politiques se voient confier des responsabilités tandis que le pouvoir de l’État est confié au Président et au Parlement.
Partie II (articles 5 à 13)
La deuxième partie définit l’exécutif. Il définit les fonctions du Président de la République et du Premier Ministre, chef du gouvernement. Cette partie traite du président, de son mandat et de son successeur constitutionnel. Le président est honoré chef de l’État et chef des forces armées. Les pouvoirs du président sont décrits ici, par exemple, le pouvoir de promulguer des lois, de nommer des ambassadeurs, du personnel militaire et civil, de déclarer l’état d’urgence ainsi que de dissoudre l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre est le chef du gouvernement et ses fonctions sont encadrées par le président. Les pouvoirs des autres membres du gouvernement ne sont pas cumulatifs avec d’autres fonctions, ce qui les limite.
Partie III (articles 14 à 24)
Cette partie traite du Parlement. Il institue les deux chambres, l’Assemblée nationale et le Sénat, et fixe le mode de sélection des membres.
Partie IV (articles 25 à 36)
La quatrième partie traite des relations entre l’exécutif et le législatif en matière de législation. Il donne le pouvoir de légiférer aux deux branches du gouvernement. Il décrit également la procédure par laquelle un projet de loi devient une loi.
Partie V (articles 37 à 42)
La cinquième partie énonce les pouvoirs et les responsabilités de la branche judiciaire du gouvernement. Cette partie définit les niveaux des juridictions et leurs rôles. Le président, dans cette partie, a le pouvoir de nommer et de révoquer les membres de cette branche du gouvernement.
Partie VI (articles 43 à 45)
La sixième partie place les traités internationaux dûment ratifiés au-dessus des lois nationales en conflit. Le Conseil constitutionnel veille cependant à la constitutionnalité des accords internationaux avant leur ratification. Le Parlement délègue au Président la négociation et la ratification des traités et accords internationaux.
Partie VII (articles 46 à 52)
Le Conseil constitutionnel est défini dans cette partie ainsi que son rôle et ses attributions de contrôle de la constitutionnalité des lois. Il a également le pouvoir de superviser les élections nationales et les référendums.
Partie VIII (article 53)
La septième partie de la Constitution du Cameroun donne naissance à la Cour de justice et à ses fonctions. Le tribunal doit juger le président, le premier ministre et d’autres membres du gouvernement lorsqu’ils sont accusés du grand crime de trahison.
Partie IX (article 54)
La neuvième partie crée le Conseil économique et social.
Partie X (articles 55 à 62)
La dixième partie parle des régions semi-autonomes. Le Cameroun est ici divisé en 10 régions régies par des conseils régionaux. Les régions ont la maîtrise de leur développement économique, social, sanitaire, éducatif, culturel et sportif. Le président peut créer, renommer et redessiner les limites de chaque région ainsi que dissoudre les conseils régionaux.
Partie XI (articles 63 et 64)
La onzième partie établit la procédure à suivre avant que la Constitution ne soit modifiée. Les membres du parlement doivent voter les modifications de la constitution à la majorité absolue. Le président a également le pouvoir de soumettre un amendement à un référendum public. Il suffira d’une majorité simple pour valider l’amendement à ce stade.
Partie XII (articles 65 et 66)
La partie douze édicte le préambule de la constitution comme partie intégrante de la Constitution. Les fonctionnaires du gouvernement sont, en vertu de cette partie, censés déclarer leur patrimoine au début et à la fin de leur mandat.
Partie XIII (articles 67 à 69)
Cette partie donne des termes transitoires à la nouvelle constitution. En effet, cette partie dit que l’ancienne constitution, ainsi que les autres lois que la nouvelle constitution rendra obsolètes, resteront en vigueur jusqu’à la mise en place progressive de la nouvelle constitution. Entre-temps, l’Assemblée nationale et la Cour suprême continueront d’exercer les fonctions respectives du Sénat et du Conseil constitutionnel jusqu’à leur création par des lois ultérieures.
[WP-Coder id=”17″]
Les Changements dans la Constitution camerounaise
La Constitution de 1960
Un an avant l’indépendance, en 1959, la France a accepté d’accorder l’indépendance au Cameroun. La date de l’événement devait être le 1er janvier 1960. Pour en faire une réalité, une constitution devait être rédigée pour être mise en place à cette date. La première constitution a donc été rédigée à la va-vite, ce qui a eu pour effet de refléter le style d’administration français actuel. La Constitution est entrée en vigueur le 1er janvier 1960 avec le pays défini comme un État unitaire, il avait une chambre du parlement et les membres de celle-ci étaient élus au suffrage universel.
[WP-Coder id=”17″]
Constitution de la République Fédérale du Cameroun 1961
Lorsque le Southern Cameroons britannique a rejoint le Cameroun plus tard en 1961, les délégués anglophones et francophones du Cameroun se sont réunis à la Conférence de Foumban pour rédiger une nouvelle constitution.
Dans cette constitution, le Cameroun est devenu une fédération de l’Est et de l’Ouest du Cameroun. L’Est était le Cameroun francophone tandis que l’Ouest était le Cameroun anglophone. Le nom a changé pour devenir la République Fédérale du Cameroun.
Chaque État avait son propre premier ministre et son propre parlement. Dans l’est du Cameroun, le bras législatif du gouvernement était composé d’une chambre, il était donc monocaméral. Dans l’ouest du Cameroun, il y avait deux chambres au parlement – la
Chambre des représentants et Chambre des chefs. C’était un système bicaméral de la législature dans l’ouest du Cameroun.
La Constitution prévoyait un gouvernement fédéral puissant avec le président à sa tête et soutenu par son vice, un cabinet et une législature fédérale composée de 50 membres.
Cette nouvelle Constitution est entrée en vigueur le 1er octobre 1961.
Un petit amendement
En 1969, la Constitution a été amendée pour “prolonger la durée de vie de l’Assemblée fédérale” et pour aménager la procédure de sélection des premiers ministres des deux États.
Un autre amendement mineur
Les choses sont restées ainsi, le premier ministre et le vice-président de l’ouest du Cameroun étant la même personne. Plus tard en 1970, la constitution a été modifiée pour dire que le vice-président ne pouvait occuper aucune autre fonction gouvernementale.
[WP-Coder id=”17″]
Constitution de la République Unie du Cameroun de 1972
En 1972, une nouvelle constitution a vu le jour abolissant le système fédéral. A sa place, la République Unie du Cameroun a été prononcée.
Le bras législatif du nouveau gouvernement était désormais unifié et n’avait qu’une seule chambre – l’Assemblée nationale. Cette Assemblée nationale monocamérale comptait 120 sièges. Au président de la république unie devait succéder le président de l’Assemblée nationale. L’Assemblée nationale a connu une belle réduction de pouvoir.
La nouvelle Constitution a été renvoyée pour être validée par un référendum populaire le 20 mai 1972. Elle a été approuvée et le 2 juin 1972, le président Ahmadou Ahidjo a publié le décret no. 72-270 vénérant le nouveau document comme loi au Cameroun.
Un amendement mineur
Le 9 mai 1975, un amendement a été apporté créant le poste de premier ministre.
Un autre amendement mineur
Le 29 juin 1979, un autre amendement fait du premier ministre le successeur du président. C’est en vertu de cette loi que Paul Biya a remplacé Ahmadou Ahidjo à la présidence de la République unie du Cameroun plus tard en novembre 1982.
[WP-Coder id=”17″]
Constitution de la République du Cameroun de 1984
Le nouveau Président, Paul Biya a fait naître une nouvelle Constitution en 1984. Dans cette constitution, il a principalement changé 3 dispositions de l’ancienne Constitution.
Dans l’article 1, il a changé le nom du pays de la République Unie à la République du Cameroun.
À l’article 5, il a dissous le poste de Premier ministre.
À l’article 7, il fait du président de l’Assemblée nationale le successeur du président. Cependant, en cas d’urgence, n’importe quel membre du gouvernement pourrait exercer les pouvoirs présidentiels. Dans ce cas, ce président par intérim ne devait faire aucun changement dans la loi, ne faire aucun changement dans la structure du gouvernement, il ne devait pas toucher à la Constitution ni participer à une éventuelle élection présidentielle qu’il organise.
[WP-Coder id=”17″]
Constitution de la République du Cameroun de 1996
Avec l’avènement du multipartisme et la libéralisation générale de la politique au Cameroun dans les années 1990, les anglophones mécontents par le biais de groupes de pression ont appelé à des changements dans le système de gouvernement en faveur du retour au système de gouvernement fédéral. Paul Biya a apaisé cette pression en faisant pression pour la Constitution du 18 janvier 1996.
Cette Constitution a vu un mouvement idéologique général vers l’ancien système de gouvernement fédéral. Il a introduit la notion que le Cameroun est désormais un État unitaire décentralisé. Ainsi, des régions semi-autonomes ont été créées à l’article 61 pour remplacer les provinces existantes.
L’article 14 fait du Sénat la chambre haute de la législature tandis que l’Assemblée nationale reste la chambre basse.
D’autres nouveaux organes de l’État comme la Cour constitutionnelle et le Conseil économique et social ont été créés.
L’article 6 de la nouvelle Constitution a prolongé le mandat du président à 7 ans et a déplacé le successeur présidentiel du président de l’Assemblée nationale au président du Sénat ou vice-président.
[WP-Coder id=”17″]
Modifications de la Constitution de la République du Cameroun en 2008
Le 10 avril 2008, l’actuelle et unique chambre du parlement (le Sénat restant à constituer), l’Assemblée nationale a voté à une écrasante majorité un projet de loi modifiant la Constitution de 1996. Cet amendement accordait au président l’immunité contre les actes de président et lui permettait de se présenter indéfiniment aux réélections. D’autres changements sont également venus avec l’amendement.
Le vote du projet de loi s’est déroulé en l’absence de l’opposition SDF. Le Front social-démocrate, le principal parti politique d’opposition, a quitté la session parlementaire avant l’adoption du projet de loi.
Un mois après cet amendement, il y a eu une manifestation antigouvernementale dans de nombreuses régions du Cameroun où les manifestants ont appelé à la réduction du prix du pain et à des changements constitutionnels. La violence généralisée pendant la manifestation a entraîné la mort de dizaines de personnes et l’arrestation de centaines d’autres.
[WP-Coder id=”17″]
FAQ
Q. Qu’est-ce que cela signifie lorsque le statut d’un dossier indique… “transmis au … pour bien vouloir joindre le …” ?
R. C’est un rapport d’état au dossier MINFOPRA vous demandant d’ajouter un document particulier à un dossier en cours de traitement. Cela se produit lorsque le personnel du MINFOPRA, lors du traitement d’un dossier, s’aperçoit qu’il manque un document au dossier.
Dans ce cas, vous devrez vous rendre à l’autorité compétente où le document doit être établi, l’établir et écrire une lettre au MINFOPRA indiquant que la pièce que vous joignez à la lettre est en complément du dossier de [NOM DU DOSSIER ], avec [MATRICULE], [OBJET] et actuellement situé à [SERVICE]. Les informations entre crochets “[ ]” se retrouveront sous “statut” au dossier MINFOPRA.
Ensuite vous le déposez à la délégation régionale du MINFOPRA ou vous le prenez à Yaoundé si vous le souhaitez.